« Trop tard je t'ai aimée, Beauté si antique et si nouvelle, trop tard je t'ai aimée.
Et pourtant tu étais dedans, mais c'est moi qui étais dehors, et sans beauté
je me ruais vers ces beautés que tu as faites et qui, sans toi, ne seraient pas.
Tu étais toujours avec moi; c'est moi qui n'étais pas avec Toi. »
Saint Augustin
Poète à cœur brouillé S'agrippant au Silence Tout comme un naufragé Sur la vague qui danse
Et qui s'accrocherait - Quand bien même inutile - À l'écumeux reflet D'un mirage en presqu'île...
Poète confronté À sa morne présence Puisqu'enfin dépouillé De sa frime apparence...
Doigts plantés dans sa main Il martelait l'espace Pour briser jusqu'au tain Du Silence la glace
Qui, miroir Absolu D'une Innocence extrême, L'attendait, confondu, En plein cœur de lui-même. |