Réflexions / Silence /

REFLET-SILENCE

Publié le 13/01/2012 par Modotre

« Trop tard je t'ai aimée, Beauté si antique et si nouvelle, trop tard je t'ai aimée. 
Et pourtant tu étais dedans, mais c'est moi qui étais dehors, et sans beauté 
je me ruais vers ces beautés que tu as faites et qui, sans toi, ne seraient pas.
Tu étais toujours avec moi; c'est moi qui n'étais pas avec Toi. »                             
Saint Augustin


Poète à cœur brouillé
S'agrippant au Silence
Tout comme un naufragé
Sur la vague qui danse

Et qui s'accrocherait
- Quand bien même inutile -
À l'écumeux reflet
D'un mirage en presqu'île...

Poète confronté
À sa morne présence
Puisqu'enfin dépouillé
De sa frime apparence...

Doigts plantés dans sa main
Il martelait l'espace
Pour briser jusqu'au tain
Du Silence la glace

Qui, miroir Absolu
D'une Innocence extrême,
L'attendait, confondu,
En plein cœur de lui-même.

Marie-Claude Pellerin
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