Moi qui croyais que Dieu le Père, Le Fils, même le Saint-Esprit, Avaient exaucé ma prière, Celle de quand j'étais petit...
Moi qui croyais que la tendresse Peindrait en bleu mon horizon Et comblerait l'âpre détresse De mon cœur-cratère en prison...
Moi qui croyais que l'espérance M'offrirait jusqu'à « pour toujours », En plus de sa fraîche innocence, Sa corde à sauter des beaux jours...
Moi qui croyais que la lumière Un papillon dessinerait, A mes yeux crevés de misère, Et qu'ensemble on s'envolerait...
Moi qui croyais... Je le regrette ! Il ne faut jamais croire ! À rien ! Ou juste à l'amère piquette, Coulant de nos veines-venin. |