Recueils / Les rêves se promenent /

INCRÉDO

Publié le 11/01/2012 par Modotre
Moi qui croyais que Dieu le Père,
Le Fils, même le Saint-Esprit,
Avaient exaucé ma prière,
Celle de quand j'étais petit...

Moi qui croyais que la tendresse
Peindrait en bleu mon horizon
Et comblerait l'âpre détresse
De mon cœur-cratère  en prison...

Moi qui croyais que l'espérance
M'offrirait jusqu'à « pour toujours »,
En plus de sa fraîche innocence,
Sa corde à sauter des beaux jours...

Moi qui croyais que la lumière
Un papillon dessinerait,
A mes yeux crevés de misère,
Et qu'ensemble on s'envolerait...

Moi qui croyais... Je le regrette !
Il ne faut jamais croire ! À rien !
Ou juste à l'amère piquette,
Coulant de nos veines-venin.

Marie-Claude Pellerin
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