Éruption de l’absence
Au gouffre du désastre
Où mon cœur agonise
En râle abandonnique,
Mon corps halluciné
S’égare à ta recherche,
Agrippant de ses doigts
Aux ongles violacés
Le sidérant mirage
De ton galbe en non-être.
Moribond dans ma tête
Aux yeux dépupillés
Par tant de larmes sèches
Encroûtant mes paupières,
Mes prunelles ne voient
- À m’en brouiller la vue –
Que le reflet du manque
Au tain de ma détresse.
Sans ta voix source claire
Infiltrant mon néant,
Qui me dira, demain,
Ou dans trois jours… peut-être…
Que ton absence imprime
En douce transparence
Les rais d’un blond Soleil
Ressuscitant ta mort
Et me redonnant Vie… |