PEUT-ÊTRE OU BIEN... PEUT ÊTRE !
Pas besoin d’être vaudois pour buter sur l’obstacle qu’est l’adverbe « peut-être » ! « Peut-être enfourcherai-je ma bécane aujourd’hui… si le temps le permet ! »« Peut-être visiterai-je ma chère amie Hélène… si du moins elle le veut ! » « Peut-être irai-je au culte ou peut-être à la messe… si j’entends mon réveil ! » « Peut-être m’essaierai-je à écrire ce billet… si l’inspiration vient ! » Ainsi tergiversant de charybde en scylla et d’un peut-être à l’autre… ainsi arrivons-nous, assis entre deux chaises, à ne plus trop savoir sur quel pied nous lever : le gauche (peut-être !) ou bien le droit ? Et puis un beau matin, un de ceux, salutaire, où, claquant nos volets, nous voyons le soleil effilocher la brume qui brouillait l’horizon de nos témérités… … et puis un beau matin, nous saisissons, confiants, la pince à épiler posée sur la tablette de notre salle de bains et là, d’un geste sec, nous arrachons le trait unissant les deux mots de nos hésitations, pour faire de nos « peut-être ? » un souriant « peut être ! » désencombrant nos choix ! Du coup, puisqu’il peut être (!), nous pondons ce billet juste avant d’enfourcher notre petite reine pour aller voir Hélène qui, soit-dit-en passant, ne demandait que ça ! … et comme notre dimanche – au tempo des clochers remplaçant nos réveils - peut être un jour béni parsemé de possibles, j’ose nous le rêver non pas « terre-giversant » mais tout... « Ciel ! J’y vais sans… peut-être ! »
| |||||||||||||||