UN PEU COMME UN CREDO...
À deux pas de Carême et mercredi des Cendres, tenez, imaginons ! Imaginons que, lors d’un service funèbre, l’officiant retrace la vie du défunt en ces termes : « Monsieur Untel, 33 ans, est né de sa mère Adèle, il a souffert d’une maladie dont il est décédé et nous allons l’ensevelir avant la résurrection des morts ! » Un peu raide, non, cet hommage à un trépassé ! Et bien piètre consolation pour sa famille et ses amis… Et pourtant : ne sont-ce pas là nos propos lorsque – au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit - nous récitons notre Credo : « Il est né de la vierge Marie, Il a souffert sous Ponce Pilate, Il a été crucifié, Il est mort, Il a été enseveli, le troisième jour, Il est ressuscité des morts, Il est (re)monté au Ciel... » … un peu tout comme si, mon Dieu, Jésus, « Ton Fils unique Notre Seigneur », n’avait, entre Noël et Pâques, rien vécu d’essentiel durant trente ans à Nazareth ! Bien sûr : « Emmanuel - Dieu parmi nous » sciant et rabotant des planches sur l’établi d’un charpentier et gagnant son pain quotidien à la sueur de son front, ça n’a rien de très glorieux côté puissance et majesté ! Mais côté cœurs aux seuils desquels, depuis Noël, Il dit patiemment Se tenir ? … ce « Fils de l’Homme - Dieu parmi nous » infiniment, ne nous apprend-Il pas dignement à pratiquer, sans arrogance, nos beaux métiers d’hommes et de femmes d’honnête et bonne volonté au rugueux de nos quotidiens ? C’est du moins, ô mon Dieu, ce que j’aime humainement croire lorsque je pense à ces 30 ans que nous zappons dans le Credo ! ![]()
| |||||||||||||||