Réflexions / Le petit poète /

ÉTERNHORIZON

Publié en Été 1988 par Modotre
                                               Image : Valérie Stoll

C’était l’obsédant casse-tête
De la Mer épousant les Cieux
Qui forçait le petit poète
À fixer jusqu’à plein ses yeux 

L’horizon tendu sur la ligne
Immuable de l’Océan
Lorsque verdâtre l’eau souligne
Le bleu profond d’un Ciel sans vent. 

C’était sans fin la même idée :
« Qui des deux ? Mer ou… Paradis
Rejoindrai-je d’une enjambée ?
L’un… sans l’autre, ou bien réunis ? » 

Fatigué, genoux contre terre
Le front bas, presque prosterné,
Il implorait dans sa prière :
« Dites-moi si l’Éternité 

Commence vraiment sur la ligne
Et si, poussé par Votre Vent
Le jour où Vous me ferez signe,
Je nagerai tout en volant… »

Marie-Claude Pellerin
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