Recueils / Vers tendres et vers foncés /

PARTIR

Publié le 09/02/2012 par Modotre

PARTIR

Il s'en allait pêcher
Des poissons de silence
Et le ciel étoilé
Sur l'eau qui se balance

Lui ouvrait un chemin
De poudreuse lumière.
Grande ouverte sa main
Recueillait le mystère

De l'eau douce berçant
Sa barque solitaire.
À l'horizon traçant
Du présent la frontière

D'une main salua
Le rivage et sa dune
Et de l'autre accosta
En plein croissant de lune.

... OU S'ENFUIR...

03 PARTIRIl s'enfuirait à reculons
Jusqu'aux halliers de belladone
Avant de tourner les talons
Pour disparaître en son automne;
Il éteindrait l'ultime éclat
D'un idéal inaccessible
Et, sous couvert d'anonymat
Ferait la nique à l'impossible...

Marie-Claude Pellerin
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