PARTIR
Il s'en allait pêcher Des poissons de silence Et le ciel étoilé Sur l'eau qui se balance
Lui ouvrait un chemin De poudreuse lumière. Grande ouverte sa main Recueillait le mystère
De l'eau douce berçant Sa barque solitaire. À l'horizon traçant Du présent la frontière
D'une main salua Le rivage et sa dune Et de l'autre accosta En plein croissant de lune.
... OU S'ENFUIR...
Il s'enfuirait à reculons Jusqu'aux halliers de belladone Avant de tourner les talons Pour disparaître en son automne;
Il éteindrait l'ultime éclat D'un idéal inaccessible Et, sous couvert d'anonymat Ferait la nique à l'impossible...
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