L'enfant assis sur la banquette Croisait et décroisait ses mains Tout en contemplant la languette De ses souliers trotte-chemins
Tandis que vacillait la flamme D'une bougie au diapason Du souhait secret de son âme Le hantant jusqu'à déraison.
Dès lors pour se donner courage Il s'imaginait qu'ingénu Il osait, malgré son jeune âge, Dire à la Femme : « M'aimes-tu ?... »
Et que bercé par ses murmures « Oui... mon petit ! ... Immensément ! » Il jetait au loin ses chaussures Pour s'endormir tout doucement. |