Recueils / Vers tendres et vers foncés /

ARLEQUIN PAR MÉGARDE…

Publié le 22/03/2012 par Modotre
Après quelques modifications, toujours...
pour Anne... lorsqu'elle était petite fille


La vie l'avait surpris
Au cours d'une nuit blanche
Où même sans amour
S'entremêlent les corps.
Il avait eu un père
Et bien sûr une mère
Avant d'entrer en piste.
Mais comme pour mieux tricher
On se grime à l'envi
Afin de camoufler
Le vrai de nos visages
Il avait, c'est forcé,
Hérité de parents
Dédoublés un instant :
Un papa Pierrot-Triste,
Une maman Joli-Cœur...

C'est ainsi que depuis
Dessus son justaucorps
Barbouillé de losanges,
On aperçoit parfois
Un morceau de son cœur
Qui met le nez dehors.
Et si quand vient le soir
Vous le croisez, rêveur,
Ne soyez pas surpris
Si une larme luit
Au bord de sa paupière,
Étoile dans le noir... 

... On l'a truqué ! C'est sûr !

Marie-Claude Pellerin
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