Recueils / Les rêves se promenent /

LE MOULIN DE MARIE

Publié le 11/01/2012 par Modotre
Bien sûr qu'elle vit ce matin,
Posé près de la bonbonnière,
Un étrange petit moulin
De perles d'or sous la lumière.

Bien sûr qu'elle les désirait,
Ces perles d'or en ribambelle,
Pour les garder tel un secret
A l'abri seulement pour elle.

Bien sûr ! ... Pourtant, ce matin-peur,
Devant le cadeau de sa vie,
Marie, éclatant de douleur,
Avait hurlé comme on supplie.

Hurlé d'angoisse et d'abandon.
Hurlé pour qu'on s'occupe d'elle,
Petite enfant, presque poupon,
Pleurant d'une peine éternelle.

Puisque maman n'était plus là
- En fuite avec une hirondelle -
Elle les mangerait : « voilà !... »
Les perles d'or en ribambelle

Qui l'emporteraient loin... très loin,
À cœurlifourchon  sur les ailes
Du moulin qui – peut-être bien -
Retrouverait les hirondelles...

Marie-Claude Pellerin
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