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ET QUE BELLE SOIT LA FÊTE !
Bon sang ! C’est fin juillet, temps où fraises et cerises en leurs bocaux de verre sont pourpres confitures ! C’est fou comme le temps file ! Déjà en terre helvète dès la diane sonnante, des milliers de drapeaux rehaussés de croix blanches empanachent de rouge le bleu du ciel immense ! Ne voulant surtout pas jouer au professeur en plein cœur des vacances, j’ose pourtant poser une question… patriote : « Les branches de cette croix, que nous suggèrent-elles ? » Si j’en « croix » la lecture du pacte des trois Suisses voilà plus de sept siècles, il paraît clairement que leur quadruple alliance en Terre du Grütli fut de même conclue, hardiment verticale, avec les Cieux complices « au nom du Seigneur Dieu » ! Quant à son autre branche, réplique horizontale, ne nous Souffle-t-elle pas que, dans un même élan et à bras grands ouverts, Dieu bénissait la Suisse ? Mais stop, assez d’Histoire : pour l’heure c’est jour de fête et de récréation ! Allons vite chercher, si ce n’est déjà fait, nos fagots d’allumettes, nos fusées, nos lampions et nos torches, pour engerber le Ciel de terrestres comètes ! Et si la météo devait, épouvante-homme, nous prédire un orage juste en fin de journée, ne nous affolons pas en bougonnant : « Ben zut ! La soirée tombe à l’eau ! » Étourdis que nous sommes ! Loin des « leçons de choses », aurions-nous oublié que, sans gouttes de pluie chatouillant le soleil, point non plus d’arc-en-ciel : large pont de lumière déchirant les nuages qu’entre étoiles et fusées Dieu pourrait bien (qui sait ?) colorier sous nos yeux… … paraphant à jamais, pour les siècles des siècles, l’alliance du tout premier… 1er août terre-à-ciel ! Et que belle soit la fête, « au nom du Seigneur Dieu, Amen ! »
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