Dans l'herbe vive
du jardin 0ù pullulaient
les taupinières, À deux genoux
comme en prières Je t'avais
cueillie, enfantin,
Sûr que ton
calice opalin Au froid linceul
de ses paupières Sèmerait en
blondes lisières Ton doux pollen
trompe-destin,
Effaçant
l'absurde frontière De l'éternité
meurtrière Qui déjà sabrait
notre temps.
... Mais pourquoi ?
lâche primevère ! À l'après-veille
du printemps T'es-tu fanée avec
mon père ? ... |