... Un souriant jour du siècle passé
L’enfant courait vers la fontaine Et ses petits sabots cloutés Scandaient sa naïve rengaine Allègrement sur les pavés.
Lorsqu’il ôtait sa chemisette, Son écharpe et son pantalon Pour les jeter à la sauvette À l’abri derrière un buisson
On voyait, printanière aubaine, Un rayon du soleil de mai Caresser l’eau de la fontaine Tendrement pour la réchauffer.
Alors tout nu l’enfant-sirène Libéré se plongeait dedans Et sous l’eau, comme on se promène, Nageait au rythme de son chant.
La fontaine, il faut bien le dire N’en était plus une vraiment Et c’est en cascades de rire Qu’elle coulait grâce à l’enfant. |