À l’heure où flanchent les bougies Et que ne filtrera qu’un rai De lune entre les jalousies, Je ne sais pas si j’oserai
Fermer doucement mes paupières Sur mes yeux rougis de sommeil Sans qu’inflexible à mes prières L’angoisse jusqu’à mon réveil
Ne joue à m’éclater la tête. J’entends déjà sous mes cheveux Mon crâne – artifice de fête - Grésiller tel un monstrueux
Volcan roux saturé de lave Tandis qu’assise à mon chevet La garce hululera, suave : « Tremble ! Oh oui ! Tremble, mon pauvret ! »
« Si je m’agrippe à ta paillasse Chaque nuit sans me relever C’est pour que ta folle carcasse Ne gâche son temps à rêver ! » |