À force tant de détailler Au fil de l'air de ses mirages Les nimbus qui au fil de l'eau Dans le clair miroir de la mare Tantôt blanchissent leurs cheveux Ou tantôt fardent leurs pommettes De gris et de noir charbonnier...
À force de se demander Si la terre et toutes ses fleurs Ses bancs de bois et ses bois blancs Se reflètent aussi dans le ciel Et si c'est bien du bon côté De l'existence que s'égrènent Les heures-rêves de la vie...
En « Pellerin » extra-céleste À force tant il décida De s'élancer dans l'infini ! Et ce qu'il vit depuis là-haut Il faut l'avoir cru pour le voir Tant c'est le recto de l'envers !
Il vit le soleil se lever À l'heure où les anges s'endorment Et la lune démaquillée S'amouracher d'un Pierrot gai...
Il vit les moineaux picorer Des miettes illuminées d'étoiles Et la pluie en jet d'eau d'argent Arroser des saules rieurs...
Il vit le vent qui aspirait Les profondeurs de l'horizon Et la mort redonner la vie À des papillons éternels...
Enfin ! Et cela ne le surprit pas :
Il vit tout le Monde à l'envers Sur le Ciel tourné à l'endroit...
J'aime trop cet hommage à Jean-Michel Folon dont les images me rejoignent tant ! |