Quand tu les rugiras Les non-dits prisonniers De ton cœur carapace ... Même le sirocco Cuisant de ta mémoire Ne saura les brûler
Quand, pour les arracher Du bourbeux marécage De tes rêves avortés, Sur le cru du papier Tu voudras les cracher ... Même l'encre venin De ta plume assassine Ne saura les noyer
Mais lorsque exténué, Bravant les interdits Qui, sur tes lèvres rêches Les avaient encloués, Tu hurleras tes mots Dans le Souffle qui passe ... Tu les verras, fragile, Silencieux s'envoler De ton cœur à... Son Cœur. |