Lorsque, mon Dieu, je quitterai Pour vous rejoindre ma planète, Écharpe au vent j’emprunterai Mon chemin de petit poète,
Celui qui passe par l’été Du soleil jouant sur la plage. J’entrerai dans l’Éternité Non pas en adulte bien sage
Mais plutôt comme un écolier Par la porte de la cuisine Qui s’ouvre à côté du cellier Juste au dessous de la glycine
Où tout sentira bon le pain, Le cassis et les mirabelles. Et si je vois, près du pétrin, Deux de vos humbles coccinelles
Siroter délicatement Trois gouttes d’un grand pot de miel Je dirai : « Véritablement ! Enfin, mon Dieu ! Je suis au Ciel ! » |