La plupart du temps, c’est un peu comme ça que ça se passe : on maudit le réveil, on se tire hors du lit, on se traîne, on se pousse et l’on part au boulot en comptant à rebours le nombre impressionnant des jours in-ter-mi-nables précédant nos vacances !
« Encore trois… comparables, oh ! mon Dieu ! à une éternité ! Plus que deux, ouf ! enfin, c’est demain ! »
Puis, face à la timbreuse prouvant, sur notre carte, que nous n’avons volé aucune heure au patron, nous clamons haut et fort que nous n’aurions ja-mais… tenu un jour de plus sans
« péter une durit ! » Et c’est tellement vrai !
Vrai parce que : si jugées autrefois comme un luxe inutile, les vacances aujourd’hui, sans que ça se discute, sont une nécessité qui n’est plus à défendre.
Oui mais seulement, voilà ! A l’instant où, complices, elles ouvrent nos fenêtres sur de radieux possibles, qu’allons-nous donc en faire ?
Irons-nous gambader près des hautes montagnes pour guetter, à l’aurore, le lever du soleil; ou alors lézarder sur le sable douillet en écoutant chanter les vagues du Midi ? Et si, sans forcément quitter notre cocon, nous nous donnions le droit de dévorer les livres dormant, depuis Noël, dans notre bibliothèque, faute de temps pour les lire ? Est-ce que ça voudrait dire que nos douces vacances ne vaudraient de loin pas celles de notre voisin qui lui « *a fait l’Espagne, l’Autriche, l’Afrique, la Martinique, le Chili, la Hollande et la Thaïlande pour six cent quatre-vingt francs en 18 jours… tout compris ! » (*Chanson de Pierre Perret).
Franchement, blague à part, je n’en suis pas si sûre puisque le premier but de cette halte estivale est bien de… s’arrêter ! Peu importe comment ! A chacun sa manière de reprendre son souffle : que ce soit, côté corps, par un plein d’énergie puisé dans ses hobbys ou alors, côté cœur, en fermant doucement la porte de sa chambre pour goûter à l’eau pure que Dieu tient en réserve pour tous les assoiffés de paix sous Son soleil brillant pour tout le monde !
Alors : bonnes vacances à nous tous !
