OCTOBRE AMBRÉ, OCTOBRE... FAUVES !
Aquarelle de Jean-Michel Folon Octobre : mois où les grappes de raisins se fardent aux tons chauds de l’automne les mordorant pour la vendange. Dans notre ici et maintenant, j’aimerais tant vous en parler et lyriquement en tirer de quoi imprégner mon propos. Mais mes pensées me portent ailleurs, là où la brume environnante me fait allumer des bougies me contant cette parabole : « Quatre bougies brûlent lentement. La première, qui est la Paix, s’éteint soudain. Puis celle de l’Amour en fait autant. Alors, celle du Pardon murmure : « Sans la Paix et l’Amour, je ne suis rien ! » et elle s’éteint à son tour. Assistant à la scène, un enfant se met à pleurer et dit : « Pourquoi ne brillez-vous plus ? » Toujours allumée, la quatrième répond : « Écoute ! Moi, je suis l’Espoir, et tant que je brûlerai, tu pourras rallumer les trois autres ! Alors, ne perds jamais espoir dans la vie, quoi qu’il arrive ! » Et si au quiet de nos églises nous gardons au chaud cette histoire pour bercer nos nuits de Noël, c’est dans l’inhumain d’une guerre qu’au mois d’octobre elle s’épelait : sur la toile d’un internaute cherchant à consoler son peuple dans sa ville à feu et à sang, tandis que, pour lui faire écho, un frère de bonne volonté publiait ces mots en répons : « Combien de bougies devons-nous allumer pour éteindre le feu qui dévore et consume notre nation ? »
Octobre : sans faire offense aux grappes ambrées nous offrant leur moût parfumé d’arômes, de terre et de travail, je ne puis taire un autre automne, sous d’autres cieux : · là où les frappes américaines bombardent délibérément un hôpital de MSF (Médecins sans frontières)… · là où des barbares en cagoules violent et égorgent bestialement en se foutant des droits de l’homme ! Dès lors, la paix ! Ce petit mot scandé « par tête » aux quatre coins de notre monde n’aurait-il que le sens inique de trop de « fiche-moi la paix ! » ? C’est la question que je me pose en voyant mourir sa bougie… Pourtant : « Écoute ! Moi, je suis l’Espoir… » ou encore : « Que peux-tu faire pour promouvoir la paix dans le monde ? Rentrer chez toi et aimer ta famille. » (Mère Teresa)
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