Il faudra bien que ma tristesse Déborde à l'encre de mes pleurs Même si ma plume traîtresse Se cabre devant les rancœurs
De ma sombre déconvenue. Il le faudra, j'en fais serment, Même s'il faut, sans retenue, Les mots forcer résolument
À se moquer de la décence D'un cœur qui souffre et qui se tait. Je pleurerai dans le silence Et mes larmes recueillerai
Dans l'encrier de mon enfance. Dès lors ma plume, un beau matin, Je tremperai sans défaillance Pour qu'elle aspire mon chagrin
Et qu'elle l'écrive à la ronde Sur un papier de parchemin Qu'ensuite à la face du monde Je brûlerai... puisque plus rien... |