L'aube d'un jour inerte Semblable au précédent Avec pour seule horloge L'entêtant cliquetis De mon cœur survivant À mon corps défendant...
L'aurore qui diffuse Au froid de ma lucarne Un rayon tamisé Exaspérant mes yeux Presque dépupillés...
J'attendrai que le vent Attentif à ma plainte Endeuille le soleil D'un nuage en linceul Qui fera de midi Une éphémère nuit Effleurant ma paillasse.
Alors dans la pénombre D'un carré de Ciel gris, Silencieux et pudique J'embrasserai la mort Sans reprendre mon souffle.
Et lorsque la lumière À nouveau dansera, Dévêtue au zénith De son voile funèbre, Petit poète - « Enfin ! » - Je mourrai en plein jour... |