Il courait après ses parents : « Ne m'laissez pas, ne m'laissez pas ! Vous n'avez jamais pris le temps De me serrer fort dans vos bras ! »
Mais ses parents l'abandonnèrent...
Il courait après ses sanglots : « Ne pleurez plus, ne pleurez plus ! Je trouverai tout ce qu'il faut Pour cristalliser votre flux ! »
Mais ses sanglots en rigolèrent...
Il courait après ses doux rêves : « Emmenez-moi, emmenez-moi ! Et que mon cœur enfin s'élève Où plus rien ne le blessera ! »
Mais ses doux rêves s'éveillèrent...
Il courait après son enfance : « Retenez-la, retenez-la ! Ce serait triste pénitence Que d'en être sevré déjà ! »
Mais son enfance l'immola...
Il sauta au cou de la mort : « Embrasse-moi, embrasse-moi ! Et redis-moi toujours encore Que tu n'aimeras rien que moi ! »
Et sa mort le ressuscita... |