QU'EST-CE QUE J'AI FAIT AU BON DIEU ?
Aquarelle de Jean-Michel Folon : « Question Mark » Après les vacances vient le temps de leurs souvenirs ! Ainsi, certains racontent : « Magnifique ! Sur deux semaines dans le Midi, pas une goutte de pluie et soleil quotidien. Vraiment, Dieu est bon ! Il nous a richement bénis ! » tandis que d’autres râlent : « Veinards ! Nous, en Suède, Il nous a méchamment snobés : nuages et trombes d’eau alors que, chaque jour, nous priions pour des éclaircies ! Qu’a-t-on fait au bon Dieu pour subir Son mauvais vouloir ? » Mais… rien ! Simple question de haute ou de basse pression et, surtout : rien qui ne garantisse le beau temps à coup sûr plutôt que les averses ! Je n’sais pas vous mais moi, comme Maurice Zundel, je suis toujours frappée par notre propension à nous imaginer un « Dieu moins bon que le meilleur des hommes »; un rigoureux comptable qui, du haut de Son ciel, applique au iota près la loi de « l’œil pour œil » ou, pire ! Une divinité inique et inhumaine, récompensant les uns et affligeant les autres d’épreuves redoutables pour mesurer leur foi, bref : « un Dieu dont nous ne voudrions pas avoir le visage ! » (M. Zundel). Et si pour mettre à mal nos grotesques clichés d’un Dieu irrecevable, nous ouvrions l’Évangile ! Peut-être que bouleversés par Son obstination à nous parler d’amour, nous L’entendrons nous dire, au fil de Sa Parole : « Mais… qu’est-ce que j’ai fait à l’homme pour qu’il me crucifie au nom d’un Tout Puissant forgé par ses fantasmes toujours. Infiniment… ? ».
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