À L'ENVERS OU À L'ENDROIT ?
Récemment, j’ai découvert cette image qu’accentuait cette sentence : « L’être humain est né pour être aimé et les biens matériels pour être utilisés. Si le monde est à l’envers, c’est parce que les biens matériels sont aimés et les êtres humains utilisés. » Et plus je scrutais ce dessin d’un désert semblable au Carême qui vient juste de commencer, plus je le rêvais… à l’envers pour tourner mon monde à l’endroit ! Et si jeûner ce n’était pas affliger nos corps et nos cœurs d’un comportement ascétique, vous savez bien : lorsque pour mieux faire pénitence nous refusons toute pitance, les traits tirés, la mine exsangue, en serrant nos poings dans nos poches devant le frigo tentateur narguant nos pieux renoncements… Et si jeûner, c’était donner ! Ouvrir nos mains pour partager le pain bénit de chaque jour, plutôt que le thésauriser dans la huche de nos Carêmes où, moisi, il empestera… Et si jeûner c’était offrir, au lieu d’une mine allongée, notre joie à celui qui peine, ou du temps à celle qui souffre d’exclusion et de solitude… Peut-être bien que notre monde : celui dont nous foulons la terre dans nos ici et maintenant d’êtres humains nés pour être aimés et sachant aimer à leur tour… ... peut-être bien que notre monde se retournerait à l’endroit, à l’image d’une oasis dont l’ébouriffant arc-en-ciel, débobiné au fil du Souffle de Dieu qui n’est jamais bien loin, colorierait nos « car aime » de femmes et d’hommes de souriante volonté !
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